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voici la vie d'un petit paysan Breton dans les années 50

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20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 09:37

 

 

 

 

 

 

 

LE DEPART POUR SENS (fin)

 

 

 

 

 

A chaque gare le wagon où j'étais se vidait d'une partie de ses passagers.

 

Je fus intrigué  lorsque arrivé à Montreau, je me trouvais seul en compagnie d'une petite grand-mère aussi inquiète que moi et qui allait aussi à Sens

 

En regardant par la portière j'aperçus un employé qui s'affairait à détacher notre wagon du reste du train.

 

Je compris qu'il me fallait rapidement changer de wagon.

 

Je fis changer d'abord la grand-mère et je revins  chercher les bagages

 

Le train  démarra et je dus monter sur le marche- pied en courant au risque de tomber.

 

J'arrivais enfin à Sens au milieu de la nuit, la gare était vide et j'étais épuisé, je pris un taxi pour rejoindre Robert qui s'inquiétait beaucoup.

 

Il m'hébergera gentiment chez sa logeuse et m'emmena le lendemain matin à Pont-à-Mousson où je passais l’essai avec succès

 

 Je fus embauché comme ajusteur monteur à 400 FF par mois.

 

Le travail me plaisait beaucoup je fus pris en main par un employé expérimenté qui m'apprit à monter des boîtes de vitesses.

 

Le jour de ma première paye fut extraordinaire, j'étais devenu indépendant.

 

 

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20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 09:36

 

 

 

 

 

LE DEPART POUR SENS (suite)

 

 

 

 

 

 

 

Après m'avoir demandé où j'allais il me prit ma valise en m’expliquant qu'il fallait faire très vite.

 

Dans un premier temps j'étais heureux de me débarrasser de cette valise qui m'avait cassé les bras tout au long du voyage.

 

Lorsque je le vis se faufiler avec une grande habileté dans la cohue, les recommandations que l'on m’avait faites concernant les vols de valise me revinrent à la mémoire et je fus pris de panique.

 

D'autant plus que ma Mère avait caché un billet de 200 FF pour me permettre de revenir au cas où je ne réussirais pas mon essai d’ajusteur.

 

Je ne quittais plus la valise des yeux et bousculait allègrement les gens qui se trouvaient sur ma trajectoire pour ne pas me laisser distancer.

 

Je compris vite que l'homme essayait de me semer et qu'il n'avait jamais eu de taxis.

 

En voyant ma détermination à ne pas me laisser faire et mon intention d'appeler les agents de police,  il me dit qu'il serait finalement plus rapide pour moi de prendre l'autobus.

 

Il me laissa à la station du bus qui allait à la gare de Lyon en me demandant 5 francs pour me prendre un ticket d'une valeur de quelques centimes.

 

Ce qui devait arriver arriva, lorsque je trouvais enfin le bon quai j’aperçu les feux rouges de mon train qui partait.

 

Je n'avais aucun moyen de prévenir mon cousin et je l'imaginais surpris de ne pas me voir à la gare de Sens.

 

Un employé SNCF m’indiqua un autre train qui partait pour Sens.

 

C'était un train de banlieue bondé et qui s'arrêtait à toutes les petites gares

 

 

 

 

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20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 09:34

 

LE DEPART POUR SENS

 

Cela paraît surprenant mais à dix-sept ans passés je n'avais jamais pris le te

 

Train.

Souvent le midi j'allais les voir passer dans la petite gare de Plancoêt.

 

Il n'y avait que quelques trains de marchandises et la Micheline qui passaient tous les jours

 

Pour mon baptême du rail je dus faire un long voyage jusqu'a Sens.

 

Ce ne fut pas une partie de plaisir.

 

Je partis joyeusement de Plancoêt, j'avais hâte de pouvoir enfin gagner ma vie.

 

Ma sœur Annick et mon frère Yves m'accompagnèrent à la gare, ils étaient inquiets de me voir faire un aussi long voyage et notre séparation leur donnait le coeur gros.

 

J'étais relativement serein mais j’appréhendais un peu les correspondances de Lamballe et de Paris.

 

Sur le quai de Plancoêt je fis connaissance avec un militaire qui changeait aussi à Lamballe ce qui me rassura.

 

J'étais plus inquiet pour Paris car de bonnes âmes m'avaient raconté que tout pouvait m'arriver dans cette capitale et qu'il était fréquent de se faire voler sa valise.

 

Pour l'arrivée à Sens, j'étais tranquille car j'avais contacté mon cousin Robert qui devait m'attendre à la gare et m'héberger chez sa logeuse cette nuit-là.

 

De Lamballe à Paris ce fut très pénible, le train était bondé de vacanciers qui rentraient.

 

Je fis le voyage sur le soufflet entre deux wagons, le bruit était infernal et lorsque quelqu'un allait aux toilettes, il fallait soulever la valise pour gagner un peu de place.

 

J'arrivais à Montparnasse complètement épuisé et inquiet pour ma correspondance car je n'avais que trois quarts d’heure pour aller à la gare de Lyon.

 

 En voyant la foule sur la place de la gare et ne sachant pas où se trouvait l'autobus je décidais de faire signe à un individu qu'il criait : taxi messieurs dames.

 

                                                                 

 

 

 

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20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 09:32
LES VACANCES

 

 

 

 

 

A 17 ans, le CAP d'ajusteur en poche, je savourais les vacances à fin juin 1958 en participant aux travaux de la ferme avec mes frères et soeurs.

 

Je ne me souciais pas de chercher du travail dans mon nouveau métier.

 

D'abord il  y en avait peu en Bretagne et  personne dans mon entourage ne me le demandait

 

Au contraire, je n’étais pas de trop pour les travaux d’été à la ferme et l’ambiance de la fratrie me satisfaisait pleinement

 

 Un jour que je participais au binage des betteraves dans un champ proche de la maison ma Mère vint m’appeler car j'avais une visite

 

 Arrivant à la maison je fus très surpris de voir mon instituteur du cours complémentaire avec sa femme qui venait prendre de mes nouvelles.

 

Très gentiment il me  félicita devant mes parents d'avoir obtenu le CAP et nous fit comprendre qu'il serait dommage que je ne  pratique pas mon nouveau métier.

 

À partir de ce jour je me mis en quête de chercher un travail d’ajusteur mécanicien

 

J'achetais Ouest France régulièrement et regardait les offres d'emplois.

 

Un jour je tombais sur une annonce de la société Pont-à-Mousson à Sens dans l’Yonne qui recrutait des ajusteurs, tourneurs, fraiseurs, etc.

 

L'offre était intéressante, si nous réussissions l’essai d'embauche le voyage nous était remboursé et une chambre nous étais trouvée chez l'habitant.

 

J’étais confiant pour la réussite de l’essai et enthousiaste à l’idée de devenir indépendant en gagnant ma vie

 

Je remplis les documents administratifs malgré la réticence de ma Mère qui trouvait l'éloignement trop important.

 

Nous apprîmes entre temps que mon cousin Robert travaillait déjà dans cette entreprise

 

Cela rassura ma Mère qui me donna finalement son accord pour l’aventure

 

Je reçu une réponse favorable et je partis pour Sens fin Août

 

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20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 09:30

 

LE COURS COMPLEMENTAIRE.

 

L'école du village était une école primaire et nous devions la quitter à 14 ans maximum  après avoir obtenu ou non le certificat d'études.

 

Pendant la dernière année il nous fallait décider ce que nous voulions devenir.

 

N’étant jamais sorti de mon trou, je n’avais aucune idée sur la question.

 

Je serais bien resté à la ferme mais il n'y avait plus de place pour moi.

 

Le travail du bois me plaisait bien aussi mais le menuisier n'avait pas besoin d'apprenti.

Un de mes copains avait choisi la marine, je fis comme lui mais on prenait en priorité les fils de marins et pas les fils de paysans.

 

De plus j’avais atteint ma taille d’adulte et j’étais gros comme un haricot vert

 

On me fit comprendre qu'au premier coup de vent je passerai par-dessus bord.

 

Mon instituteur a convaincu mes  Parents de m'envoyer au cours complémentaire à Plancoêt

Il n’était pas de mon goût de retourner à l'école, j'en avais assez bavé pendant trois ans.

J’appris par hasard que dans cette école il existait une classe technique qui faisait cours le matin seulement et l'après-midi on allait en atelier apprendre l'ajustage.

 

Cela me convenait mieux, je choisis cette voie sans savoir si cette activité m’aurait plue

De toute façon il n'y en avait pas autre en matière technique.

 

Mon Père m’acheta un super vélo mi-course avec dérailleur six vitesses,  garde-boue, lumière, tout neuf, c’était la coutume lorsqu’on obtenait son certificat d'études primaires

 

Mon frère aîné me construisit une belle boîte à outils.

 

Nous achetâmes la liste des outils nécessaires, pied à coulisse, limes, burin, marteau scie a métaux, etc.

 

C'est ainsi que mon beau vélo neuf  et moi nous fîmes les sept kilomètres qui séparent Saint-Michel à Plancoët matin et soir et par tous les temps.

 

 

 

 

 

 

 

 

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20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 09:21

 

 

 

LE COURS COMPLEMENTAIRE (suite)

 

 

 

 

 

 

J'avais peur de m'ennuyer en retournant à l'école mais pas du tout.

 

Le matin nous avions un instituteur formidable d'une grande gentillesse et très pédagogue.

 

En plus du français et des maths, nous apprenions la technologie et le dessin industriel ce qui me plaisait beaucoup.

 

L'après-midi nous allions dans un atelier qui était une ancienne forge équipée d'établis en ligne équipés d’étaux à crapaudine, une perceuse électrique et une meule en grés pour affûter les outils.

 

Un vieux forgeron regardant par-dessus ses lunettes avec une voix rocailleuse nous apprenait à tracer, percer, scier, buriner, limer des heures entières.

 

Malgré son age, nous le respections et admirions son savoir faire

 

Les résultats étaient motivants lorsque nous réussissions à réaliser deux pièces qui s'assemblaient avec une grande précision

 

 Comme nous n'avions pas de machines nous devions réaliser toutes nos pièces à la main 

 

Au bout de trois ans nous avions acquis une dextérité impressionnante.

 

C'est ainsi que réaliser la pièce du CAP était pour nous un jeu d'enfant.

 

Ainsi que les pièces d'essais que nous devions réaliser pour être embauché dans les entreprises.

 

pièce d’ajustage (queue d’aronde)

 

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9 octobre 2008 4 09 /10 /octobre /2008 09:42

L’AUTOMOBILE

 

 

Comme tous les jeunes soldats, mon frère aîné revint de son service militaire avec son permis de conduire.

Mon père eut l'occasion d'acheter à un cousin plus fortuné que nous une Peugeot d'occasion qu'il nous vendait pour acheter une traction Citroën toute neuve

.C'était le must de l'époque, peinture noire rutilante et traction avant.

Lorsqu'il nous faisait faire un tour dans sa traction, il me faisait regarder par la lunette arrière pour voir des étoiles lorsqu'il dépasserait les 100 km/h !

 

En tout cas nous étions très fiers de posséder une automobile.

Mon frère aîné a été longtemps le seul à la conduire et à l'entretenir.

Lorsque nous devions sortir il nous fallait convaincre le chauffeur.

Petit à petit lorsqu'il était bien disposé, il me donnait quelques rudiments de conduite.

 

Comme la boîte de vitesses n'était pas synchronisée, il nous fallait faire le double pédalage pour rétrograder (les anciens chauffeurs connaissent cette manoeuvre) mais pour les jeunes voici le détail.

Pour éviter de faire grincer la boîte de vitesses en rétrogradant, il fallait débrayer, passer au point mort,embrayer, donner un coup d'accélérateur, débrayer à nouveau et passer la vitesse inférieure.

 

Ceci demandait un peu de temps et lorsqu'on était dans une montée très raide  il ne fallait pas  rater l'exercice car la voiture risquait de s'arrêter pendant qu'on était au point mort et de repartir en arrière.

Ceci était arrivé à ma soeur qui avait eu une bonne frayeur mais avait réussi à s'arrêter grâce à un talus

 

Je ne sais pas si nous étions tombés sur un fonds de cuve d'essence mais je me souviens d'une expédition où tous les deux ou trois kilomètres le moteur toussait, il fallait alors démonter le carburateur, souffler très fort dans le gicleur puis on repartait.

 

Cette voiture fut remplacée plus tard par une des premières 2 chevaux toute neuve, quelle évolution et quel plaisir !

 

Mon frère et mes beaux-frères firent une expédition mémorable à Paris pour aller la chercher chez Citroën.

Ils nous ont raconté longtemps toutes les péripéties de ce voyage, ce fut réellement une aventure

 

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27 septembre 2008 6 27 /09 /septembre /2008 19:03

BOUBAN

 

Ma soeur Julia de 11 ans mon aînée était aussi ma Marraine.

 

Elle fréquenta plusieurs années un jeune homme qui s'appelait Alexis.

 

Je l'admirais beaucoup je lui trouvais toutes les qualités : il était grand, beau,  toujours de bonne humeur, il jouait beaucoup avec moi et surtout me donnait des cigarettes.

 

Je trouvais aussi qu'il avait beaucoup de mérite car il venait à bicyclette d'un autre village situé à 15 km et à l’époque cela me paraissait un exploit.

 

Un jour ils se marièrent et il emmena ma soeur dans une ferme de son village appelée BOUBAN

 

Pour nous c’était très loin et nous ne les revoyions pas très souvent.

 

De temps en temps pendant les vacances ils m’invitaient à passer quelques jours à BOUBAN

Pour moi c’était de vraies vacances car j'étais très « chouchouté »

.

Ma soeur qui ne savait et ne sait toujours quoi faire pour me faire plaisir est une excellente cuisinière et nous concoctait mes plats et mes gâteaux préférés.

 

Je pouvais passer beaucoup de temps avec mon copain Alexis qui m'emmenait travailler aux champs avec les chevaux et me laissait les conduire comme un homme.

 

Avec lui j’ai fait les foins, les moissons, les battages, les récoltes de pommes de terre.

 

L’hivers nous allions dans les landes chercher de l'ajonc pour nourrir les chevaux.

 

Il avait une activité débordante  je ne m'ennuyais jamais et passais toujours d’agréables vacances (merci BOUBAN)

 

Les Noëls étaient aussi très sympathiques nous allions à la messe de minuit et en revenant le Père Noël était passé plus généreux que chez nous.

 

J’avais l'avantage d'avoir des cadeaux dans les deux maisons.

 

Je me souviens  d'un cadeau qui me semblait royal : un couteau  avec deux lames attaché à une chaîne pour le pendre à sa ceinture comme les grands, c'était génial !!

 

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3 décembre 2007 1 03 /12 /décembre /2007 10:56
Photos studio ros
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28 novembre 2007 3 28 /11 /novembre /2007 10:24

LA HERSE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un lundi matin, à travers les vitres de la classe, nous vîmes arriver deux gendarmes  dans l'école.

 

 

 

 

L'événement était si étrange que nous nous demandions ce qu’ils  venaient faire ici.

 

 

 

 

La maîtresse fut appelée dans le couloir pour un long conciliabule avec les pandores.

 

 

 

 

 

 

Puis elle ouvrit la porte et m’appela avec deux de mes copains pour un interrogatoire en règle.

 

 

 

 

Ils voulaient connaître notre emploi du temps du  dimanche après-midi.

 

 

 

 

Sans encore savoir ce qui était arrivé, je racontais décontracté, l’excellent dimanche que nous avions passé tous les trois à jouer aux billes.

 

 

 

 

Visiblement nos déclarations ne se satisfirent pas la marée chaussée qui promit de revenir le lendemain en nous assurant qu'ils sauront nous faire dire la vérité.

 

 

 

 

Quelle vérité ?

 

 

 

 

En rentrant à la maison pour déjeuner, je fus attrapé par ma Mère en colère qui elle aussi me demanda de dire la vérité.

 

 

 

 

Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait et demanda à ma Mère de me dire ce que l'on me reprochait.

 

 

 

 

Elle m'expliqua que le dimanche après-midi des enfants avait placé une herse appartenant au forgeron, les dents à l'air sur le bas-côté de la route.

 

 

 

 

Le lundi matin le camion du laitier roula sur l’engin et creva deux pneus.

 

 

 

 

Le responsable de la herse  fut inquiété par les gendarmes et il leur indiqua que ce ne

 

 

 pouvait être que les trois garnements qui avait l'habitude de jouer avec ces outils.

 

 

 

 

Les gendarmes revinrent nous interroger de nombreuses fois et nous eûmes beaucoup de mal à nous disculper.

 

 

 

 

Cette affaire me fit beaucoup de mal et je compris et ce que pouvait ressentir un innocent accusé à tort.

 

 

 

 

Très longtemps après j’appris par hasard que deux autres copains s'étaient amusés le dimanche à atteler un chien sur la herse et l’avait laissée sur le bord de la route sans se douter qu'elle était dangereuse pour la circulation.

 

 

 

 

 

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