LE DEPART POUR SENS (fin)
A chaque gare le wagon où j'étais se vidait d'une partie de ses passagers.
Je fus intrigué lorsque arrivé à Montreau, je me trouvais seul en compagnie d'une petite grand-mère aussi inquiète que moi et qui allait aussi à Sens
En regardant par la portière j'aperçus un employé qui s'affairait à détacher notre wagon du reste du train.
Je compris qu'il me fallait rapidement changer de wagon.
Je fis changer d'abord la grand-mère et je revins chercher les bagages
Le train démarra et je dus monter sur le marche- pied en courant au risque de tomber.
J'arrivais enfin à Sens au milieu de la nuit, la gare était vide et j'étais épuisé, je pris un taxi pour rejoindre Robert qui s'inquiétait beaucoup.
Il m'hébergera gentiment chez sa logeuse et m'emmena le lendemain matin à Pont-à-Mousson où je passais l’essai avec succès
Je fus embauché comme ajusteur monteur à 400 FF par mois.
Le travail me plaisait beaucoup je fus pris en main par un employé expérimenté qui m'apprit à monter des boîtes de vitesses.
Le jour de ma première paye fut extraordinaire, j'étais devenu indépendant.